't Pure Genot
Interview
Mordue de cuisine
An : « Dès mes quatorze ans, je travaillais le week-end dans un restaurant. Cela m’a tellement plu que je me suis inscrite à l’Ecole Hôtelière à Hasselt. J’ai suivi un stage au Slagmolen chez Bert Meewis et c’est là que j’ai réellement attrapé le virus du métier. Après mes études, je ne suis néanmoins pas allée travailler dans un restaurant, mais ai dispensé des cours de cuisine dans une école secondaire proposant une formation de cuisinier.
« Après 10 ans dans l’enseignement, j’ai décidé en 2016 de me lancer à fond dans ma passion : avoir un propre restaurant. Nous avons trouvé un petit bâtiment en location à Maaseik. Puis, en 2019, mon amie Emilia, qui est également l’hôtesse, et moi avons acheté ce bâtiment à Dilsen-Stokkem. Après une rénovation complète, 't Pure Genot a ouvert ses portes en juillet 2019. Dès le départ, nous souhaitions également proposer un petit B&B. Sympa pour les personnes qui voulaient passer la nuit et découvrir la belle région du Pays mosan. Nous envisagions d'ouvrir le B&B au printemps 2020. (soupir) Mais oui, le corona est arrivé et tout a été fermé. Nous avons tout postposé d’un an et le B&B n’a pu ouvrir qu’au printemps 2021.
Pur et de toute fraicheur
An : « Nous gérons tout à deux et avons un collaborateur permanent qui m’assiste en cuisine, mais qui n’hésite pas non plus à s’occuper du service en salle. Et vice-versa, lorsque c’est nécessaire, Emilia vient également aider dans la cuisine. Le week-end, nous avons toujours le même étudiant jobiste. Notre équipe n’est pas grande, mais elle est bonne. »
« La durabilité est très importante. Mes produits viennent de très près : les fromages d’Achel, le bleu belge d’un agriculteur d’ici à Stokkem. Les légumes et les herbes proviennent le plus possible de notre propre potager. Des produits purs, de toute fraicheur et sans perte d’éléments nutritifs due à de longues distances. Dans la cuisine, nous appliquons le principe du ‘no food to waste’. Ce principe encourage la créativité. »
« Mon inspiration, je la puise dans la lecture, les photos, internet, les sorties au restaurant, les questions aux clients et une formation que je suis chez Horeca Forma. D'ici un an, je voudrais que tous les accompagnements soient végétaliens. Pour ce faire, la formation est très utile, car il faut commencer à penser complètement différemment. Mais... Je ne vais PAS devenir un restaurant végétalien. Je n’en ai aucune envie, je ne laisserai jamais tomber la viande, le poisson, les fruits de mer et je n'utiliserai jamais de substituts, car ils sont remplis de substances qui ne sont pas bonnes. Je veux que tout reste pur. »
« Mon plat préféré est le steak tartare, mon plat le plus vendu, le homard, même si personnellement je n’en ai jamais mangé parce que j’ai une sévère allergie au poisson, aux coquillages et aux crustacés.(rire) C’est moi qui les prépare, en portant des gants et en tenant compte des commentaires de mon équipe. »
Féminin ou masculin
An : « Je suis moi-même assez prudente, je veux bien faire pour tout le monde, et si mes clients me demandent quelque chose de spécial, je suis plus flexible que les hommes. C'est probablement dû à mon caractère. (rires) Les femmes sont plus propres et plus précises, les hommes plus nonchalants et un peu moins propres. »
Candidate Mastercook
An : « Jacques Colemont trouvait que je devais poser ma candidature. Bert Meewis devint mon second parrain. Je trouve cela passionnant, et suis impatiente de rencontrer de nouveaux collègues et de découvrir d’autres approches de notre profession. Chacun vit, il est vrai, un peu dans son propre monde. Et… il y a (trop) peu de femmes dans l’association ! »