Tim Vervynckt

The Young Masters
The Young Masters
Restaurant
Restaurant
Chef: Tim Vervynckt
Compagnique
Vellare 93
9920
Lievegem
T: +32 9 396 74 74

Interview

Qui sont vos parrains ? 
Jo Nelissen 
Philippe Vanheule

Avez-vous toujours su que vous deviendrez cuisinier ?
Tout a commencé à l’école primaire. À la maison, la cuisine était une affaire sérieuse. Mon père et mes grands-mères étaient des cuisiniers amateurs passionnés, préparant avec amour des plats traditionnels, souvent avec des ingrédients de notre propre potager. Nos voyages tournaient toujours autour de découvertes culinaires : explorer les marchés locaux, goûter des spécialités et rapporter des ingrédients exotiques à expérimenter. Une éducation bourguignonne typique, pourrait-on dire.
Quand j’ai intégré l’école hôtelière, c’était l’âge d’or des émissions culinaires à la télé. Ces chefs ont encore attisé mon feu. Bien que j’adorais le football, mon choix pour l’horeca s’est imposé naturellement, même si je ne réalisais pas encore pleinement ce que cela impliquait.
Aujourd’hui, après toutes ces années, je cuisine toujours avec la même passion. Sans un seul regret. C’est une vie exigeante, mais une qui m’a fait rencontrer des personnes incroyables. La cuisine est peut-être un petit monde, mais elle a enrichi ma vie de manière infinie.

Où avez-vous appris votre métier ?
J'ai fait mes études à Spermalie. Ces années m'ont non seulement appris le métier, mais m'ont aussi offert l'amour. C'est dans le train entre Maria-Aalter et Bruges que j'ai rencontré ma femme Angelique.
Mes stages m'ont formé auprès des meilleurs de leur génération : « 't Laurierblad » de Guy Van Cauteren, « In de Wulf » de Kobe Desramaults et « De Kromme Watergang » d'Edwin Vinke. 
Par la suite, j'ai affiné ma technique chez Danny Horseele, « La Durée » et Nuance.

Comment décrivez-vous votre cuisine ? 
Ma cuisine rend hommage aux produits classiques dans leur plus pure expression, où cuissons parfaites, saveurs subtiles et accents frais sont rois. Pas de fioritures inutiles. Je rejette toute transformation excessive et ces jeux de formes artificielles. Le produit doit rester intact, dans le respect absolu de son essence. Less is more : la pureté avant tout.

Qui sont vos modèles ? Qui admirez-vous dans la profession ?
Guy Van Cauteren : C’est au « restaurant ‘t Laurierblad » que j’ai fait mon tout premier stage. Guy était un artisan dans l’âme. Quand il se mettait à raconter, toute la cuisine pendait à ses lèvres. Mon respect pour lui était immense, pas seulement en tant que chef, mais surtout en tant qu’homme. Pour moi, il reste une icône de la gastronomie classique, quelqu’un qui transmettait son savoir avec plaisir aux jeunes cuisiniers motivés.
Angelo Rosseel : C’est à « La Durée » que j’ai posé les bases du style que je développerais plus tard. Un endroit où j’ai gagné en confiance, et où l’on avait droit à une vraie liberté créative. Le chef laissait ses cuisiniers peaufiner, voire créer des plats. C’était une école formidable qui a façonné ma vision à jamais.

Que signifie pour vous rejoindre l'association ?
Je suis ravi de faire partie d'une association comptant autant de chefs expérimentés et talentueux. Chacun a sa propre vision et sa façon de travailler, et cet échange de connaissances et d'expériences me paraît très précieux.
Un aspect important est que j'espère une collaboration mutuelle dans la recherche de fournisseurs de qualité, notamment des partenaires locaux. Cette recherche n'est pas toujours simple, et l'expérience de collègues chefs peut être d'un grand soutien.
Ensemble, nous voulons mettre davantage la gastronomie belge sur la carte. Nous pouvons être fiers à juste titre de la qualité que nous pouvons offrir ici, et en unissant nos forces, nous pouvons mieux la faire rayonner.
« The Mastercooks of Belgium » m'offre la possibilité d'apprendre des autres tout en partageant ma propre expérience, dans le but de donner encore plus de reconnaissance à la cuisine belge.