
't Notenhof
Interview
Qui sont vos parrains ?
Cédric Poncelet
Freddy Vandecasserie
Avez-vous toujours su que vous deviendrez cuisinier ?
Mon père trouvait important que mon frère et moi sachions cuisiner, et nous devions donc aider chaque week-end en cuisine. Mon frère est allé à la PIVA à Anvers pour suivre la formation de boulanger, et moi, je suis allée dans l'enseignement général. Après deux ans, il était clair que ce n’était pas fait pour moi ; je voulais faire quelque chose de plus manuel. Mon frère m’a alors suggéré de suivre la filière hôtellerie-restauration à la PIVA, avec l’idée de travailler plus tard en salle. Je me suis sentie tout de suite comme chez moi.
Où avez-vous appris votre métier ?
Durant ma 6e année de spécialisation en cuisine, j'ai terminé deuxième lors d'un concours scolaire et j'ai pu effectuer un stage au 't Fornuis à Anvers. Ma copine, qui avait fini première, devait aller chez Romeyer à Bruxelles. Cependant, elle ne voulait pas y aller, et nous avons pu échanger. C'était en mai 1992, et en août, j’ai pu y commencer en salle. C’est là que j’ai rencontré mon mari, Pascal Vandermaeten.
Quand Romeyer a fermé deux ans plus tard, j’ai pu commencer au Sea Grill chez Mastercook Yves Mattagne. J’y ai travaillé cinq ans, toujours en salle. Mais l’amour de la cuisine était toujours présent, et je suivais attentivement son travail en cuisine. Yves Mattagne est un véritable magicien en cuisine. Lui et Pierre Romeyer restent mes grandes sources d’inspiration.
Comment décrivez-vous votre cuisine ?
Ma cuisine est classique avec une petite touche féminine. Les clients disent que ma cuisine est « légère », car ils ressortent toujours sans sensation de lourdeur. Pourtant, je considère les sauces très importantes – c’est quelque chose que j’ai appris chez Romeyer. Pour lui, la sauce faisait tout le plat. Ma saison préférée est l’automne, avec le gibier. Bien sûr, mon style culinaire a évolué au fil des années.
Qui sont vos modèles ? Qui admirez-vous dans la profession ?
Sans aucun doute, Pierre Romeyer, chez qui j’ai travaillé pendant deux ans. C’est auprès de lui que s’est renforcée la certitude que je voulais absolument poursuivre dans ce magnifique métier. D’autres grandes inspirations incluent le Mastercook Freddy Vandecasserie et son fils Patrick Vandecasserie, ainsi que le Mastercook Yves Mattagne, chez qui j’ai travaillé cinq ans après Romeyer.
Que signifie pour vous rejoindre l'association ?
En tant que Mastercook, mon ambition première est de transmettre aux jeunes mon expérience et l’amour du produit. Être un mentor qui leur communique la passion de notre métier extraordinaire. Selon moi, beaucoup de jeunes dans les écoles hôtelières manquent justement de cette flamme.
Travailler à deux dans ce milieu est un atout : oui, les journées sont longues, mais on les partage. Dès le début, nous avons clairement réparti les responsabilités, et nous veillons à séparer travail et vie privée autant que possible. Transmettre tout cela à la nouvelle génération est essentiel.