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Interview
Qui sont vos parrains ?
Eddie van Maele
Patrick Spiessens
Avez-vous toujours su que vous deviendrez cuisinier ?
Oui, sans aucun doute. Cette passion était là depuis mon plus jeune âge. Déjà à l’école primaire, j’étais le premier à vouloir aider dès qu’il y avait quelque chose à faire en cuisine. Mes parents étant divorcés et moi souvent livré à moi-même, cet amour pour la cuisine n’a fait que grandir. Ma mère, au début, n’était pas pour ; elle voulait que je devienne électricien. Mais quand j’ai emménagé chez mon père, j’ai enfin pu poursuivre ma vocation. J’ai commencé à 12 ans dans une friterie, et à 14 ans, je travaillais déjà dans un restaurant de renom.
Où avez-vous appris votre métier ?
Ma formation a commencé au KTA à Alost, un choix pratique car mon père, bien qu'il soutienne ma passion, n'avait pas les moyens financiers de payer une école prestigieuse. De 12 à 19 ans, j'ai travaillé quatre soirs par semaine, d'abord dans une simple friterie où j'ai appris les bases de la rapidité et de l'efficacité, avant de passer à des restaurants comme « 't Soethout » et « ‘t Laurierblad » où j'ai fait mes premières armes en vraie gastronomie. À 19 ans, j'ai rejoint Belgocatering, où j'ai eu la chance unique d'effectuer des stages dans des restaurants étoilés comme « Hof van Cleve », où j'ai appris la précision technique, et « Het Gebaar », où j'ai appris à maîtriser les subtilités de la pâtisserie haut de gamme.
Comment décrivez-vous votre cuisine ?
Ma cuisine est profondément enracinée dans les traditions classiques françaises et belges, avec un grand respect pour les techniques et les saveurs qui ont fait leurs preuves au fil du temps. Je pars toujours d’une base solide et classique : fonds, sauces et préparations qui témoignent d’un véritable savoir-faire. À partir de là, j’ose introduire, avec subtilité, quelques influences modernes — une touche de fraîcheur, une texture différente, une association inattendue — sans jamais perdre de vue l’essentiel. Le résultat est une cuisine raffinée où l’artisanat et la créativité se rencontrent harmonieusement.
Qui sont vos modèles ? Qui admirez-vous dans la profession ?
Il y a beaucoup de personnes que j’admire. Avant tout, ce sont celles qui parlent de leur métier avec une vraie passion ; qu’il s’agisse de chefs, de maîtres d’hôtel, de sommeliers, de négociants en vin ou de producteurs de produits d’exception. Cette passion est contagieuse.
Mastercook Eddie Van Maele est pour moi une véritable source d’inspiration. C’est un livre de cuisine vivant, toujours prêt à donner un bon conseil. J’ai également énormément de respect pour Mastercook Peter Goossens. Ce qu’il a accompli pour la gastronomie flamande, y compris en coulisses, est tout simplement impressionnant.
J’admire aussi beaucoup Bart Ysebaert ; il voit le potentiel chez les gens et les pousse à aller plus loin. Et bien sûr, Roger Van Damme reste un chef exceptionnel. J’ai également beaucoup d’estime pour tous les collègues membres des « Mastercooks of Belgium », qui, ensemble, élèvent le niveau culinaire de notre pays.
Que signifie pour vous rejoindre l'association ?
Pour moi, faire partie de l’association est un grand honneur. C’est quelque chose de spécial d’être entourée de professionnels de haut niveau, qui exercent leur métier chaque jour avec passion et se donnent à fond pour offrir du plaisir aux autres. C’est une véritable reconnaissance pour toutes ces années d’engagement et de travail. C’est à la fois un prestige et une motivation supplémentaire pour continuer à évoluer dans ce beau métier.