Arabelle Meirlaen

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Arabelle Meirlaen

Arabelle Meirlaen
Chemin de Bertrandfontaine 7
4570 Marchin
T: +32 (0)85.25.55.55
F: +32 (0)85.25.55.55
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À propos de

Cette année 2021, le Guide Michelin Benelux a lancé ses premières « étoiles vertes » en Belgique, Grand-Duché de Luxembourg et Pays-Bas. C’est donc très légitimement que la cheffe Arabelle Meirlaen a obtenu cette nouvelle reconnaissance pour sa cuisine intuitive, largement dédiée au monde végétal et à son engagement pour la durabilité.

Bien avant cela, elle avait été désignée Lady Chef en 2008, avait décroché sa première étoile Mcihelin en 2011 et avait été nommée « Chef de l’Année 2014 » au Gault&Millau de la même année. Arabelle a rejoint l’Association The Mastercooks of Belgium en 2013.

Aux côtés d’Arabelle Meirlaen, son époux, Pierre Thirifays a lui-même décroché le prestigieux titre de Meilleur Sommelier au Gault&Millau 2013. Celui-ci orchestre, pour sa part, la salle de restaurant de leur superbe maison contemporaine avec vue sur un tout aussi superbe jardin paysager et potager, comme il se doit en pareille enseigne « verte » à souhait.

Interview

Quel est le regard portez-vous sur l’Association des Mastercooks et qu’en attendez-vous ?

Je trouve que c’est un bon vecteur d’information qui me permet d’être mieux tenue au courant de ce qui se passe dans mon domaine. Je ne peux pas participer à tous les événements mais je tente d’être présente aux plus importants et de maintenir le contact avec mes confrères. Le métier est un peu dure question contact avec ses pairs si l’on ne fait pas partie d’une association. Celle-ci regroupe des personnalités de haut niveau et a été sérieusement redynamisée, ce dont elle avait vraiment besoin. Enfin, c’est d’ailleurs René Mathieu qui est un chef que j’estime beaucoup (La Distillerie au Luxembourg) qui m’a conseillé de rejoindre les MC dont il dit lui-même le plus grand bien. C’est ce type de solidarité, d’empathie que j’apprécie le plus.

Pouvez-vous définir votre principe de « cuisine intuitive » ?

C’est une cuisine de bon sens, proche de la nature et de l’intuition que l’on a de ce qui est bon pour soi, pour la santé. Elle me correspond et correspond à ce dont mon corps, le corps humain en général, a besoin. Il faut savoir ce que l’on mange pour se sentir bien, ne pas faire de mauvaises associations, être attentif aux produits de saison et de proximité, à la nature et à tout ce dont elle regorge de bénéfique pour nous.

Y a-t-il une différence entre la cuisine d’un homme et celle d’une femme ?

C’est une question que l’on me pose souvent. J’y réponds par une autre question, la même mais aux clients cette fois. C’est davantage à eux de me dire s’ils voient une différence. Ils répondent qu’une femme fait plus attention aux détails, qu’elle est plus soucieuse de l’ensemble des choses tel que le goût bien présent dans chaque préparation, dans chaque ingrédient mais aussi qu’elle est plus attentive à l’équilibre nutritionnel, à la digestion, en tous cas c’est le cas pour moi et pour le regard que l’on porte sur ma cuisine.

A quel produit, quel ustensile accordez-vous le plus d’importance en cuisine ?

Le plus important question « produits », ce sont les légumes et les herbes (que je cultive d’ailleurs de plus en plus dans mon jardin) et question appareil, je ne me passe jamais de mon Vitamix et je travaille beaucoup le cru et mes cuissons à basse température.

Vous êtes très empathique par rapport à votre entourage, de qui ne pourriez-vous pas vous passer ?

De ma moitié, Pierre qui, outre le fait qu’il soit le père de mes deux filles, est aussi mon sommelier et le responsable de la salle. Il y a aussi mon équipe puis tous les producteurs de la région ainsi que des artisans, céramistes et autres comme, notamment, Roos Van de Velde qui a créé les céramiques me servant de contenants dans mon premier livre : « Arabelle Meirlaen, ma cuisine intuitive ».

Quelle évolution voyez-vous dans la cuisine actuelle ; quelles sont les tendances les plus marquantes à vos yeux ?

Nous allons, toujours davantage, vers un retour au naturel, aux légumes de proximité et d’espèces anciennes, aux herbes sauvages. C’est presque devenu un phénomène de mode alors que pour ma part, c’est un domaine que je n’ai jamais quitté et qui m’a toujours passionnée. Par exemple, je pratique déjà la cuisine de fermentation depuis plus de dix ans. Du moléculaire, j’ai gardé le meilleur, les techniques. Enfin, je suis toujours très intéressée par des ouvrages portant sur ce sujet qui me passionne et qui est la « cuisine nature », voire même la cuisine « santé » dans le meilleur sens du terme.

Cette cuisine nature doublée d’une véritable approche « durable » qui m’a valu l’Etoile Verte au Guide Michelin 2021. Ce dont je suis particulièrement fière et heureuse et ce qui va me booster pour continuer à travailler en ce sens. Sens et approche de plus en plus indispensables, personne ne dit plus le contraire, avec la crise sanitaire du Coronavirus. Cela sera d’ailleurs tout aussi profitable aux petits producteurs locaux avec lesquels nous travaillons toujours comme à nos clients et, in fine, à notre « meilleure » santé à tous.

Interview : Joëlle Rochette