Alain Deluc

Honorary Mastercooks
chef

Alain Deluc

Interview

Qui sont vos parrains ? 
Mon père, Jacques Deluc, est l’un des créateurs de l’association avec Pierre Romeyer, j’y suis entré quasiment depuis le début.

Avez-vous toujours su que vous deviendrez cuisinier ?
C’était une condition sine qua non, à cause de la famille et du restaurant de mon père. Mes oncles et tantes n’étaient pas cuisiniers mais ils étaient dans la boulangerie. J’ai été élevé dans ce milieu-là.  

Où avez-vous appris votre métier ?
Je n’ai pas terminé mes Humanités, j’ai alors suivi la formation de l’Ecole hôtelière de Namur, mais je n’ai jamais trop aimé l’école et je n’y suis resté qu’un an. En sortant de là, j’ai commencé mon apprentissage sur le tas, sur le vif. C’était l’époque du grand Carlton, avec Julien Vermeersch, où j’ai passé trois années, avant mon service militaire. Après, je suis parti en France.

Pouvez-vous nous raconter votre parcours ?  
J’ai continué à faire mes armes chez les grands chefs français. Je peux citer les frères Troisgros près de Roanne, ou Alain Chapel à Mionnay. Après cela, je suis revenu travailler avec mon père au Barbizon pendant une dizaine d’années avant de reprendre progressivement le flambeau. J’ai revendu en février 2018.

Qui sont vos modèles ? Qui admirez-vous dans la profession ?
Mes modèles étaient bien sûr mes patrons. Pierre et Jean Troisgros, Alain Chapel… sans oublier évidemment le tout premier chef quand j’avais 16-17 ans, Julien Vermeersch. Qui j’admire ? Il y a tellement de grands chefs que c’est difficile à dire. Je suis d’une ancienne génération, le métier a fortement évolué depuis toutes ces années.

Que signifie pour vous rejoindre l'association ?
Comme je l’ai connue à sa base, pour nous, au départ, c’était la défense des produits, la défense du cuisinier, le mettre en avant, le faire respecter. Quand j’ai commencé, les cuisiniers n’avaient pas du tout la même visibilité ou la même aura qu’ils ont aujourd’hui. Les cuisiniers étaient enfermés en sous-sol, on essayait de ne pas trop les montrer. On a dû se battre pour passer au premier plan, c’était les hommes de salle qui l’étaient. Il n’y en a plus beaucoup aujourd’hui, il en reste un peu, mais ce n’est pas la grande majorité.